Ils se jettent dessus « outrageusement »

21 10 2020
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Ma chère lectrice, mon cher lecteur,
 
Pendant que vos conseillers « flêchent » votre épargne vers des produits de plus en plus risqués et dangereux… Les vrais pro font l’inverse.
 
Hier, l’Union Européenne a émis ses premiers « coronabonds », cette toute première dette mutualisée en Europe levée pour relancer l’économie post-virus.
 
Ces obligations sont bien évidemment AAA, c’est-à-dire les moins risquées que l’on puisse imaginer, moins risquées encore que la dette souveraine française et cela a un prix : il y en avait 10 milliards à 10 ans au taux négatif de -0,26% et 7 milliards à 20 ans.
 
Pour 17 milliards d’obligations offertes, il y a eu 233 milliards de demande : nos chers banquiers et assureurs en ont voulu 14 fois plus qu’il n’y en avait à vendre. Du jamais vu :
 
  • Selon le Financial Times, la demande a été outrageuse.
  • Pour Central Banking Dailyl’appétit des investisseurs a été énorme.
 
Mais pourquoi ces gens se jettent-ils vers ces obligations sans risque ET à rendement négatif alors qu’ils nous poussent vers des produits risqués pour tenter tant bien que mal d’en trouver un peu, même du rachitique, de ce rendement si rare ?
 
Ils ne sont pourtant pas fous.
 
Ce n’est pas parce que les taux son négatifs que les rendements le seront.
 
Vous savez bien, tant je vous le répète, que la valeur d’une obligation monte quand les taux baissent, de 10% environ quand les taux baissent d’1%.
 
Les taux sont pourtant déjà négatifs ? Alors jusqu’où peuvent-ils descendre?
 
Selon l’économiste Kenneth Rogoff, d’Harvard et ex du FMI, il va falloir descendre jusqu’à -4 ou peut-être -6% : vous voyez le potentiel de hausse s’il a raison. On parle de peut-être 40, 50 ou même 60%… Pour un des actifs les plus sûrs du monde (au moins sur le papier).
 
C’est crucial : si vous ne regardez que le coupon négatif de ces obligations c’est comme si vous dites qu’Amazon ne vaut rien parce qu’ils ne versent pas de dividende, cela n’a aucun sens.
 
Ce qui s’est passé hier est important, car derrière les beaux discours, c’est à leurs actes qu’il faut les juger.
 
N’écoutez pas ce qu’ils disent, regardez ce qu’ils font… Car ils savent très bien ce que vous savez aussi désormais : le compte N’y est PAS.
 
Lisez. Relisez et partagez l’enquête que je diffuse ces jours-ci, vous aurez le constat, et si vous le souhaitez, les solutions pratiques et efficaces, accessible à tous ceux qui souhaitent reprendre la main sur leur épargne.
 
 
À votre bonne fortune,
 
Guy de La Fortelle
 
Sources :
 
 
 

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